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Take care of my Cat

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.38/5

vos avis

17 critiques: 3.87/5



jeffy 3.25 Regards sur la jeunesse
Alain 2.75 Un film intéressant mais parfois bancal
Yann K 3.5 Mignon, mignonnes, mais sans plus
Elise 4
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Regards sur la jeunesse

Cinq amies sortant du lycée, sans avenir particulier se trouvent plus ou moins malgré elles confrontées aux nécessités quotidiennes. On retrouve celle qui va miser sur son ambition professionnelle, celle qui étouffe dans sa vie et rêve de prendre le large, les deux soeurs débrouillardes et celle qui n'arrive à se raccrocher à rien. Le film suit leurs parcours individuels et communs, l'incompréhension, la jalousie. Et ce chat trouvé par hasard qui devait être un cadeau va devenir en passant de mains en mains le témoin de l'incommunicabilité, de la rupture. Avec un tel scénario, la mise en scène réussit cependant à être assez légère, la caméra ne s'apeusentit sur les moments de pathos, une simple touche suffit pour rendre le climat palpable. C'est peut-être là le meilleur coté du film. Car sur le fond, le propos semble un peu "hors-sujet", la mentalité des jeunes filles apparaît comme beaucoup occidentale et finit par mettre en échec l'aspect "instantané de la vie quotidienne" que le film veut donner. L'histoire telle qu'elle serait parfaitement transposable en Europe ou ailleurs. Mis à part ce détail, le film passe sans problème même s'il ne laisse pas en mémoire de vrais moments forts.

01 janvier 2005
par jeffy




Un film intéressant mais parfois bancal

Les films sur la jeunesse est presque un genre à part entière, et ce dans tous les cinémas du monde. Jung Jae-Eun a aussi décidé de faire son film de "jeunes" mais à sa façon: le groupe que l'on suit est uniquement composé de filles et toute scène de sexe a été évacuée car elle pense que c'est plus proche de la réalité

Take Care Of My Cat s'ouvre sur la fin des études de ces cinq copines et qui marque un tournant de leur vie, leur passage à l'âge adulte. On ne s'attardera pas beaucoup sur les personnages deux soeurs jumelles car elles représentent juste la norme, n'ont aucun problème. On retrouve avec plaisir Bae Doo-Na dans le rôle classique de la fille écrasée sous le poids des décisions de vie de ses parents et qui devra s'abolir de leur autorité. Une donnée intéressante du film ets qu'il se passe à Inchon, la banlieue quelque peu sale et pauvre de Séoul: c'est de cet environnement que cherche à se dégager Lee Yo-Won qui est la plus ambitieuse du groupe mais le léger hic avec son personnage est que tout est fait pour nous le rendre antipathique, une partialité qui nuit au réalisme du film. Cette tendance manichéenne du film se confirme avec la jeune et débutante Ok Ji-Young qui a l'inverse, hérite d'un rôle à la Cosette: ses parents sont morts, elle n'a pas de boulot et vis avec ses grand-parents dans un logement insalubre limite bidonville. Durant sa première heure, le film aborde ce groupe de manière plus ou moins "documentaire", sans trop de dramatisation mais où les dissensions se font de plus en plus présentes. Mais c'est dans sa deuxième heure qu'on risque d'accrocher ou de décrocher complètement du film lorsqu'il en vient à une sur-dramatisation du récit très exagéré et qui dénote quelque peu de l'ambition de départ de la réalisatrice.

Par contre, le film évite en même temps les effets type "violons" et arrive à garder une certaine unité malgré le changement de sa ligne narrative. Ce sentiment d'unité vient en partie de la très bonne musique easy-listening composée par M&F qui apporte vraiment des moments uniques au film et lui crée sa véritable identité. L'un des bons point aussi, c'est l'affichage des SMS ou des écrits dans les coins de l'écran qui apporte une certaine touche quelque peu fantaisiste mais agréable. Tant qu'à parler de GSM et cie, il faut aussi tenir compte que la réalisatrice veut montrer les filles d'aujourd'hui et donc, ça inclue une bonne dose de scènes où la superficialité des filles est mis en scène via des moments de shopping, etc qui peuvent très vite commencer à énerver le spectateur(mais heureusement, on n'en est pas au niveau de la bêtise d'un film comme Afrika).Personnellement, je suis un peu mitigé sur ce film car il y'a autant de bons que de mauvais aspects auquels je rajouterais une certaine lenteur niveau rythme(mais ça c'est presque commun à tous les films coréens) et qu'on appréciera suivant l'humeur du moment.



17 juillet 2002
par Alain




Mignon, mignonnes, mais sans plus

Il y a deux manières de prendre ce film : pour ce qu'il est et pour ce qu'il représente. Dans ce dernier cas, Take Care of My Cat est un évènement, car il est réalisé par un femme et parle librement de cinq jeunes filles modernes, dans un pays réputé pour son archaïsme vis à vis des femmes. L’autre film récent sur le sujet, tout aussi attachant, Girl's Night Out , réalisé par un homme, ne donnait pas un point de vue très différent, mais il y a dans Take Care of My Cat des petits détails qui ne trompent pas. La scène d'anniversaire, ou les copines se bourrent la gueule et parlent des "mecs", est bien une nouveauté dans le cinéma coréen.

Le film est de facture très classique, à part une idée originale : lorsque les filles s'écrivent des SMS par portables (toutes les dix minutes), ou lorsque l'une d'elle tape à la machine, le texte s'affiche à côté sur l'écran, en géant, donnant ainsi à l'écrit une force supérieure à l'oral. Il est vrai que ça ne parle pas beaucoup ici, même entre filles, comme dans tout film coréen. Le fait de se refiler le chat devient un moyen d’expression. De même, le film ne peut s’empêcher de verser dans les deux tendances du cinéma coréen, la sensiblerie et le mélo (la maison des parents qui brûle), avec plus ou moins de finesse. Bref, si on aime la Corée, jusque dans ses défauts, Take Care of My Cat est à voir.

Après, il faut imaginer exactement le même film en France avec de jeunes françaises : on a déjà vu les trois quarts du film dix fois, et à part cette boulimie du portable qui ne fait que commencer chez nous, les jeunes coréennes ont les mêmes problèmes que nos copines, et parfois, on s’en fout un peu…

04 avril 2002
par Yann K


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